الأربعاء، ١ أغسطس ٢٠٠٧

Temoust-n'temoucha gha en danger de mort?

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Temoust-n'temouchagha en danger de mort?


*amanokal * 26/07/2009 - 18H33

L'appetit venant en mangeant, je poste ce "débris de roche" qui est, de mon
point de vue, une pépite de diamant (teloulout), un extrait d'un travail de
mon cousin qui s'essaie en recherche sociale sur les touaregs de la rive Sud
du Sahara, au Mali.
Je donne cette autre contribution aux merveilleux internautes de KI qui sont
pour la sauvegarde de notre culture (temoust) menacée de mort.

Les péripéties d’un mariage d’un jeune targui de Boghebra:
Je vais résumer à quoi ressemble un mariage d’un jeune ag-Tamasheqh (ancien
achoumagh) qui démontrera qu’il est devenu quelqu’un
(asseken-n’temoust- n’haret), dans les années 2000 à Boghebra en dilapidant
‘oghchad, assebrar) la coquette somme de 4 millions de francs CFA.
En faisant cela, l’ « intégré » a entraîné aussi ses cousins dans un cercle
vicieux : « faire comme tout le monde pour ne pas être en reste ». Cette
façon de faire comme les moutons de Panurge se dit en Tamasheqh «
tetelal-tan- chédhan », les ânes développent le même réflexe de ‘moutons de
Panurge’ puisque chaque fois qu’un d’eux se met à pisser dans la caravane,
les autres l’imitent.

Acte 1 : la demande de mariage « remise des colas »
Pour la demande de la main de la fille (outer-n’ehen) , une délégation de
femmes bien sapées (hauts talons et sacs à main assortis) se rendront- en
voitures rutilantes, prêtées puisque le marié ne possède qu’une vielle
gambarde cabossée et non dédouanée - dans la famille de la fiancée si
celle-là demeure à Bamako. Dans le cas contraire, le fiancé financera le
voyage, même s’il faut aller jusqu’à Ménaka (comme on dit), en grosses 4X4 «
boule-boule », pour une délégation ; cette dépense prestigieuse est faite
pour bien réussir, selon les règles de l’art des mariages des gens de la
ville, la cérémonie dite de la remise des colas.
Cette cérémonie qui n’a qu’un coût symbolique (sept colas) chez les bambaras
que nous copions, ne reviendra pas à moins de cent mille francs à mon
eg-alatma qui est un intégré douanier/gendarme/ forestier orgueilleux et
fanfaron.
Les salutations aux belles-familles seront le clou de cette première phase
dite d’entrée en matière.
Dans la foulée, il faudra donner quelque chose aux femmes bellas et aux
griottes qui ont appris la leçon en observant les voisins bambaras et
sonraïs.

Acte 2 : l’attachement du mariage religieux
Pour la cérémonie d’attachement de mariage religieux (açaghet,
asseghtass-n’ ahen), on va désigner une forte délégation composée de parents
et amis de Mandam et Tamendam (les conjoints) pour aller chez le marabout
(elfakhi) faisant office de cadi pour les éléments de la communauté
kel-Tamasheqhs de la ville.
Là, on ne peut pas tricher sur le cérémonial d’attachement de mariage
religieux parce que les vieux (inouchemen) , faisant fonction de cadis de
circonstance, n’accepteront que des choses claires.
Toutefois, quand des jeunes voudront leur faire admettre des arrangements de
mariages (mixtes) dont la qualité musulmane de l‘époux ou de l’épouse n’est
pas claire, les représentants des mariés sont refoulés vers les marabouts
bambaras de la place qui, eux qui sont fraichement islamisés et faisant
appel à leur coutume animiste peuvent trouver des arrangements pour célébrer
religieusement des mariages, même dans le cas où la fiancée est déjà grosse
de quelques mois (azem-tadada) . Ce qui est fréquent en ville puisque
certains jeunes deg-Tamasheqhs n’acceptent plus (comme les bambaras) de
s’embarquer dans un mariage « sans goutter» (on n’achète pas un cheval de
course sans en avoir éprouvé les performances) .
Les bambaras pousseront au mariage tout ag-Tamasheqh qui se hasardera à
engrosser leurs filles, coutume animiste qui est entrée chez nous (les
arabo-berbères dont les ancêtres ont islamisé les soudaniens) qui
bannissions dans le temps nos filles qui ont commis l’adultère (assehram).
Les coûts de cet acte 2 sont chers puisqu’il faut financer une vraie fête de
mariage dans la mesure où il y a jalousie entre les tenants de la primauté
du mariage religieux sur le mariage civil ; dans certains cas, on a entendu
qu’environ 500.000 de francs CFA furent dépensés pour la location de 2
hangars démontables de 100 places chacun et de 200 chaises; l’achat de 5
gros béliers ; l’achat de 100kg de riz brisure et des condiments pour
préparer un zamé de 20 plats à 10 mangeurs chacun, 20 casiers de 24
bouteilles de boissons

Acte 3: La remise de la valise de la mariée et de la dot
La valise de la mariée reviendra à cinq cent mille francs CFA et la dot en
argent liquide à pas moins d’un million de francs (en billets de dix mille
francs neufs et craquants).
C’est l’évènement qui cristallisera toute l’attention parce que la remise de
ces objets-là est l’occasion de yoyos de toutes les castes d’anciens et de
nouveaux griots qui vous suceront jusqu’à la moelle à force de faire l’éloge
des hauts faits (que vous n’avez pas réalisés).

Acte 4 : les cartes de mariage
Les annonces du mariage de Mandam et de Tamendam sont imprimées sur papier
glacé polychrome et distribuées en 200-300 exemplaires ; ce poste de
dépenses reviendra à 300.000 FCFA.
Pour montrer la bonne assise sociale des futurs époux, on donne une liste
des parents, amis et alliés des mariés qui seront des dignitaires politiques
et des fonctionnaires bien placés dans la capitale ; les pauvres parents de
la brousse ne figureront pas sur la liste.

Acte 5: la cérémonie de mariage civil
La cérémonie de mariage civil aura lieu dans une mairie (commune 5 ou 6) de
la rive droite dont les quartiers résidentiels abritent les familles
kel-Tamasheqhs ; ce qui permettra la plus grande visibilité et la propagande
pour cet acte social hyper médiatisé (filmé en caméra scope) dans la
capitale.
Il faut faire participer à cette cérémonie tous ceux qui ont les plus belles
voitures et les plus beaux habits et quelques jeunes montés sur des
motocyclettes Djakarta pour faire beaucoup de tintamarre au passage du
convoi qui se rendra pour des salutations dans des familles ciblées ; une
autre occasion de jeter quelques billets aux castes (agouten, inhedhen), à
d’anciens et de nouveaux griots (eklan) qui accompagneront le convoi. Ce
poste de dépenses reviendra à environ 500.000 FCFA.

Acte 6 : la cérémonie dite « rassembler les ustensiles »
La mère de la fille mariée ou ses sœurs et cousines convoquent les femmes à
la cérémonie dite « rassembler les ustensiles » (menew-siri, en bambara).
C’est l’occasion que chaque femme apporte qui un bol, qui une tasse, qui une
natte pour une assistance à la famille de la mariée qui vous fera le même
geste quand viendra votre tour de marier votre fille.
C’est la coutume bambara qui faisait déplacer du village de la mariée à
celui de son époux ses tantes et copines qui transportent sur leurs têtes
des colis d’ ustensiles de la mariée qui rentre chez son mari qui est ainsi
copiée par shet-Tamashèqhes de la ville qui, elles, ne transportent rien sur
leurs têtes.
Ce n’est plus des bricoles qui sont rassemblées pour constituer un fonds de
matériels d’équipement pour le nouveau ménage comme la tente en peaux, les
écuelles et les bois de soutènement de la tente de nos braves mamans du
"pays".
Non, que nenni ! Ce sera une gigantesque collecte d’objets divers dont de
l’or, de l’argent métal et même une villa ou un terrain d’habitation que les
femmes touarègues de Boghebra tenteront de réunir en une seule opération
pour la fille mariée qui, selon des fortunes diverses, se retrouvera riche,
à l’occasion de son mariage à Boghebra ; une cousine m’a rapporté que la
cérémonie de « rassembler les ustensiles » que les femmes touarègues de
Boghebra ont organisée pour l’une des filles d'un grand apparatchic targui
qui vit à Boghebra, a rapporté 5 millions de FCFA, qui dit mieux ? Cette
exubérance entrainera une inflation à la hausse pour les mariages suivants.

Acte 7 : la cérémonie de mariage proprement dite
La cérémonie de mariage proprement dite (azezlaï) est la plus spectaculaire,
folklorique, fatigante et dépensière.
La cérémonie démarre le jour de la veille par les préliminaires suivants qui
coûteraient environ 2 millions de francs CFA :
• La location d’une salle de banquets dans un hôtel 5 étoiles qui sera louée
pour une soirée à un demi-million de francs CFA ;
• La location de 2 hangars démontables de 100 places chacun et de 200
chaises, cette dépense sera facturée à deux cent mille francs CFA ;
• L’achat de 2 taurillons et de 20 gros béliers, ce qui reviendra à un
million de francs CFA ;
• L’achat de 100kg de riz brisure et des condiments pour préparer un zamé de
20 plats à 10 mangeurs chacun, 20 casiers de 24 bouteilles de boissons
gazeuses ; ce poste de dépenses peut s’évaluer à cent mille francs CFA ;
• L’aménagement de deux villas prêtées pour recevoir l’une, 100 hommes et
l’autre, 200 personnes (les femmes + les enfants + les griots + les bellas +
la tawachit).
Le jour de la manifestation, des dispositions matérielles et financières
sont prises par les hommes et les femmes du clan (et même par ceux de
parenté élastique qui voudraient se faire voir en public) qui vont devoir se
saper comme s’ils vont à la fête de Témakanit ou d’Essakane.
Les participants des deux clans (du mari et de la fille) qui doivent
rivaliser de dépenses mettront en poche une somme d’argent (au moins dix
mille francs pour les moins friqués et cent mille francs pour les nantis) en
petites coupures craquantes.
Ce qui impose à certains joyeux fêtards de passer aux guichets des banques,
certains feront des découverts pour ne pas avoir honte au moment de « faire
pleuvoir les billets de banque » en ‘bogno-sara’ sur les têtes des danseuses
qui sont pour certains des épouses, des belles mères, des cousines ou des
filles.
Le « « bogno-sara » (déposer des billets de banque sur la tête de la
danseuse) est la forme de gaspillage d’argent (qui passe de la main d’un
noble à celle d’un casté pour que le dit noble - à vérifier ! - se fasse
voir) dont le montant au cours d’un mariage de Février 2007 d’un intégré
ag-Tamasheqh n’eg-alaçel a culminé à un million de francs CFA (parole d’une
femme d’un certain âge qui était de la fête).

Acte 8 : la cérémonie nuptiale dite « faire rentrer la mariée »
La dernière cérémonie de mariage « faire rentrer la mariée » a lieu tard
dans la nuit comme chez nos cousins Diarra du village de Diorto.
Les jeunes mariés seront séquestrés durant une semaine dans la case (pardon
dans la chambre nuptiale de la grosse villa de l’intégré) où ils recevront
la visite des amis.
Il ne manquerait plus aux kel-Tamasheqhs de la ville que de franchir le
Rubicon en instituant - comme chez nos cousins Coulibaly de Niédougou - la
présence dans la chambre nuptiale de la vielle femme qui constatera la
virginité de la mariée en brandissant le lendemain le drap ensanglanté par
l’hymen arraché de force à la virginale épouse.
Les traces de sang sur le drap blanc témoigneraient le dépucelage effectif
de la jeune mariée. Dans le cas probable où la jeune mariée qui ne serait
pas vierge et ne lâche pas du sang, la vielle femme qui constatera la
virginité de la mariée apprêtera un coq qu’elle égorgera en cachette pour
laisser des gouttes de sang sur le drap qu’elle est tenu de brandir à
l’assistance des femmes du voisinage.

Les deux actes suivants (9 et 10) boucleront souvent le type de mariage dont
j’ai développé ci-dessus le processus.

Acte (9) : pour certains mariés de chez nous, il y a des lendemains qui ne
chantent pas. On a vu de jeunes mariés qui sont partis le jour suivant de
leur mariage quémander le na-sogno (le prix des condiments en bambara) parce
que complètement ruinés par les dépenses de son mariage fait à l’image de
celui de riches commerçants Markas et Diogramés (des castés respectivement
des ethnies soninkés et peulhs) qui ont institué le mariage prestigieux en
vue de « mettre plein les yeux » de leurs anciens maîtres.

Acte (10) : la fuite de la jeune mariée (térezé-n’ahen) est la conséquence
que l’on lui a mis plein les yeux avec la cérémonie grandiose de mariage,
alors que son mari n’est qu’un modeste fonctionnaire qui a dilapidé ses
économies pour se sortir de la cérémonie de mariage, une maladie contagieuse
comme la coqueluche des enfants qui se transmet maintenant dans les
campements nomades. Comme on dit en Tamasheqh, « éhen n’nahadian erchedj
inafeguen », le mariage arrangé (par tromperie) ne dure pas.

En copiant les actes de cérémonies sociales de nos voisins Diarra (mariages,
baptêmes, décès) du genre « faire-part, avis, distribution de cola, valise
de la mariée, ramassages des effets du ménage, salutations chez les
beaux-parents, café à gogo, din-koundi, atogho-wélé, location de salle de
banquets, location de chaises et de tentes, danses, griottes, bogno-sara, et
autres », kel-Tamasheqhs de la ville sont assurément assimilés à la culture
des "autres" en ayant renoncé à celles bédouines traditionnelles.

Mieux, à ce jeu de tout copier chez les voisins citadins, kel-Tamasheqhs qui
ont hérité de leurs ancêtres bédouins sahariens le sens de la mesure,
risquent de perdre leur âme (et leurs ressources) dans un jeu de dupes qui
voudrait que le mariage du prochain cousin serait financé à hauteur d’un
million à deux millions de francs CFA puisque celui du cousin qui le précède
n’a coûté que cinq cent mille à un million de francs CFA.

Alors que nos voisins Coulibaly font tout pour faire diminuer le gaspillage
des ressources englouties dans les cérémonies sociales, les nôtres prennent
le chemin inverse, comme s’ils veulent combler un retard dans ce domaine.

Aussi, je donne ici une sonnette d’alarme face à la reproduction
inconsciente par certains kel-Tamasheqhs de la ville de mœurs de leurs
voisins (Sonrhaïs et Bambaras) qui sont des pratiques sociales passablement
compliquées et coûteuses à l’opposé de celles simples et sans prix relevant
de la tradition des kel-Tamasheqhs.

Je suis fondé à croire que la fameuse Temouchagha (être brave et digne) est
une attitude sociétale que certains hommes (et femmes) kel-Tamasheqhs,
notamment des chefs traditionnels (immenokalen) et des intellectuels
(kel-temousné )doivent rappeler le plus souvent pour conscientiser les
jeunes en vue que cette couche sociale fragile – le fer de lance - puisse
maintenir la dignité qui est la valeur fondatrice de notre culture des
lithamés (kel-attel),

A la fin, je conseillerais aux jeunes deg-Tamasheqhs qu’ils fassent
attention à l’assimilation rampante qui guette notre communauté bédouine en
ces temps de mondialisation et de nivellement des valeurs (midjdahaw) qui
est en fait une vraie perte du soi.

--
Salam aleikoum,

Pour élargir les débats ou peut-être les recentrer vers d’autres
préoccupations aussi légitimes à mon avis que les autres, il me sied de
poser des questions qui valent qu’on s’y arrête pour analyses et réponses
éventuelles dans le processus de la consolidation de nos acquits
démocratiques.

Parmi celles-ci, il s’agirait de savoir si au Mali, il existe réellement une
OPINION publique digne de ce nom, c’est-à-dire, capable de peser sur les
décisions des gouvernements, comme cela se passe dans les états réellement
régis par les systèmes de représentations librement choisies.
Est-ce que ceux qui accèdent au statut de leaders d’opinion parviennent à ce
rang grâce à la force de leur conviction que seules les énergies du peuple
bien canalisées pourraient matérialiser un jour ou l’autre son attente en
rationalisant la chose publique ; ou sont-ils des sujets autoproclamés au
service des dirigeants plus aptes à entraver ceux qui par témérité
tenteraient de franchir un jour, le rubicond

Moi je penses, que si les opinions divergentes ça et là exprimées par des
citoyens plus ou moins représentés à travers les canaux officiels et non
officiels avec ce qu’elles expédient comme critiques souvent acerbes à
l’endroit des gouvernants, elles restent dans la pratique sans impacts
sensibles sur les cercles initiatiques des décisions.

Depuis l’avènement du multipartisme à ce jour, les citoyens qui avaient
nourris des grands espoirs que seuls les renversements à coups de poings de
tendances jugées serviles savent transmettre ; de voir sa vie autrement
prise en charge que par le passé, consomment chacun dans son coin une
frustration illusionnée, se rétractent et se désolidarisent des champs
politiques qui parlent un langage qu’il ne comprend pas, où vivent des élus
qui deviennent étrangers. Des mises en scène et des scénarios mirobolants
sont concoctés à chaque échéance électorale pour lui soutirer le plébiscite
quitte à le larguer tout de suite après dans un vide que la nature hait par
essence.

Le citoyen ainsi abusé exprime souvent son le ras-le-bol par un déchaînement
et une violence qui dépassent le cadre de ce qui les a organiquement
provoquées. Le cas de Kita est une parfaite illustration de ce stress à
terme explosif.

Pour revenir, je dirais qu’il y a même une sorte d’entente tacite entre le
pouvoir et ces cercles, qui laisse l’opinion publique vagabonder, critiquer
librement à travers une presse prétendument libre, en contre partie de
l’entière latitude d’agir non pas selon les règles du droit, telles qu’elles
sont tracées dans le droit national, mais selon les principes de la
subjective activité sur-mesure.

Cette position fait de notre pays, un pays de paradoxes et même un motif de
curiosités pour son cumul de thèses et anti-thèses où le recours à une
extrême gymnastique pour concilier des extrémités, dont seuls quelques
privilégiés détiennent le secret sont des moyens pour reconduire
l’incapacité chronique et s’assurer enfin une place au soleil à l’aide des
passe droits au détriments des énergies vives de la nation.

D’aucuns diraient que nous avons beaucoup de chances d’avoir – par exemple –
une presse libre d’intervenir dans tous les domaines de la vie publique et
même privée dans une langue de bois à peine ravalée, oui mais, une telle
chance se heurte comme nous le voyons à un tas d’obstacles structurels et
institutionnels qui finissent toujours par laminer ou annuler purement et
simplement ses effets bénéfiques, si elle n’est pas soumise au joug des
arguments diffamatoires auxquels on fait appel pour la discipliner.

Evidemment, les voix qui s’élèvent ou dénoncent à travers la toile du net
sont plus difficiles à museler, mais celles-là ne peuvent aider à forger des
opinions dans un milieu ou le bouche-à-oreille reste l’un des récepiendaires
attractifs de données essentielles pour ou contre la moralisation de la
chose publique.

............ ......... .....à suivre

PS: prière excuser de la longueur du post

------------ --------- --------- --------- --------- ------AHAR-

--
Kofi Annan : "Pas de développement sans sécurité, pas de sécurité sans
développement, ni développement ni sécurité sans respect des Droits de
l’Homme".



Entre paix et guerre : Du chèque et des chocs dans le septentrion

Le Nord malien évolue depuis un certain temps dans une situation mi-figue
mi-raisin, avec autant de motifs de satisfactions que d’inquiétudes. Á la
conclusion d’un accord visiblement solide avec l’Alliance du 23 Mai pour le
Changement et la Démocratie devait aussitôt succéder l’ouverture d’une
belligérance déclarée à la ramification d’Alqaïda dans le Sahara.
Conséquence : la guerre continue de le disputer à la paix, avec son lot
d’implications néfastes et de périls sur les chances de développement.

Pour concrétiser leur volonté de stabiliser le septentrion, les hautes
autorités maliennes ont opté pour une approche axée sur les initiatives et
les actions d’impacts et d’envergure socioéconomiques. Après s’être
manifesté dans ce sens - engagements à l’appui - au Forum de Kidal sur les
Régions du Nord, le gouvernement a finalement franchi une étape d’autant
significative qu’attendue dans la consolidation et d’une pérennisation de
l’Accord conclu avec les moins intransigeants de la compagnie Bahanga. C’est
ainsi que le week-end passé une lueur d’espoir de paix a une fois encore
brillé sur la ville de Kidal où les autorités et leurs partenaires au
développement ont posé de réels jalons d’une paix durable.

Une rondelette de 1,2 milliards de nos francs a atterri sur les comptes de
l’ADN (Agence Nationale pour le Développement du Nord-Mali), un instrument
très utile dans l’arsenal de conception et d’accompagnement des initiatives
de développement socio-économique au septentrion. La remise officielle du
montant au Directeur Général de cette structure a fait l’objet d’un
événement maous ayant mobilisé, autour du Ministre de l’Administration
Territoriale, le cercle privilégié de partenaires très intéressés dans le
retour d’une stabilité sans laquelle tous leurs efforts seraient annihilés.
Aussi l’événement n’a-t-il pas drainé que des figures emblématiques de la
rébellion. Y ont également pris part des officiels de voisins immédiats
comme l’Algérie ainsi des élus parlementaires des régions du Nord, entre
autres.

Il faut reconnaître que le jeu en valait vraiment la chandelle parce que le
chèque reçu par le premier responsable de l’ADN représente partie d’un total
de plus de 22 milliards F CFA destiné au financement du programme de
réinsertion des jeunes qui constituent le vivier de toutes les rébellions
que le septentrion a vécu depuis des indépendances à nos jours. Le mettre à
l’abri du désœuvrement constitue logiquement un moyen efficace de lutte
contre les facteurs permettant aux velléités irrédentistes ou criminaliste
de prospérer par la fragilité de la jeunesse.

Le hic, c’est qu’au même moment où cette fumée de calumet dominait sur le
ciel de la 8ème Région, l’incertitude plane sur celui de Tombouctou où les
chocs entre les forces armées maliennes et la ramification d’Alqaida désigné
sous les initiales ‘AQMI’ peuvent intervenir à tout moment. C’aura été, en
tout cas, le prolongement logique de la belligérance que l’armée malienne a
ouvertement déclarée à la présence islamiste dans le Sahara, depuis la
liquidation d’un officier supérieur dans la ville historique de Tombouctou.
La tragédie a enclenché une foudroyante traque d’abord soldée par des
lourdes pertes aux assaillants islamistes, avant d’être interrompue à la
suite d’une sévère réplique aux forces régulières.

Sans baisser pavillon pour autant, les forces armées en ont plutôt repris de
la vigueur dans leur détermination à nettoyer le Sahara malien d’une menace
Alqaïda. La cause est manifestement sublime, sauf que par delà la redoutable
réputation de l’ennemi, la nouvelle donne a été révélatrice de pratiques
dangereuses que légitime une caution à peine voilée des plus hautes
autorités de la République. Il s’agit notamment de l’émergence et de
l’officialisation tacite des milices tapies dans le système de la défense
nationale.

À la faveur de sa plus récente sortie médiatique, le chef de l’État en
personne n’a daigné ciller devant la réalité de ces groupuscules organisés
au sein de l’armée - dont les éventuelles dérives et manifestations n’ont
pourtant rien de moins effroyable que l’histoire du concept qui les désigne.
Et pour cause : il se susurre, par exemple, que le seul arsenal militaire
découvert au domicile d’un des éléments de la milice arabe, après sa mort,
pouvait prendre d’assaut une ville comme Tombouctou.

C’est dire qu’en plus des équations de la rébellion et d’Alqaïda, les
autorités doivent se préparer à affronter les conséquences d’une pratique en
pleine expansion comme par effet de contagion. À peine n’est-on en train de
donner libre cours à l’instauration d’une milice pour chaque groupe ethnique
dans l’armée, à l’allure où la pratique bénéficie de la tolérance
régalienne.

Kofi Annan : "Pas de développement sans sécurité, pas de sécurité sans
développement, ni développement ni sécurité sans respect des Droits de
l’Homme".

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